Stage des 27 et 28 novembre 2021
Compte-rendu du stage des 27 et 28 novembre 2021
Association Shotokaï Murakami Languedoc Siège social : c/Jésus Aguila, 13 Avenue du Parc 31140 AUCAMVILLE
Le stage de Toulouse s’est déroulé samedi 27 et dimanche 28 novembre 2021 au Dojo de l’Union.
Il a rassemblé 33 participants essentiellement issus des clubs de Midi-Pyrénées (Karaté Club Appaméen,section Karaté du Toulouse Université Club, Karaté Club de L’Union et section Karaté de l’Union SportiveAviation LATCOERE), du Karaté Club Pascal de Paris, de la section Karaté de la MJC Lorraine de Vandoeuvreles Nancy et du club Shotokaï Egami-Do de Bordeaux, autour de l’enseignement du Shihan de notre école,Luis de Carvalho.
Nous avons eu le plaisir d’accueillir Senseï Alain Hagopian et deux de ses élèves, qui ont fait la route depuis Marseille pour pratiquer pendant deux jours avec nous.
Les ceintures claires ont bénéficiées de cours séparés la première journée du stage, et ont pratiqué avec lesanciens le jour suivant.
Dimanche 28 novembre, les deux cours se sont enchaînés avec un quart d’heure de battement. Le passage de grade s’est déroulé en parallèle de la fin du deuxième cours.
Tous les candidats ont obtenus le grade qu’ils ont présenté.
Nous avons fait une minute de silence à la mémoire de Daniel Novellon, qui nous a quitté le 5 novembre
dernier.
L’association Shotokaï Murakami a tenu samedi après-midi son Assemblée Générale Ordinaire, ainsi qu’une Assemblée Générale Extraordinaire visant une modification de ses statuts.
A l’occasion de ces Assemblées, nous avons appris que la biographie de Maître Murakami devrait sortir au premier trimestre 2022. Le prix de cet ouvrage d’à peu près 300 pages abondamment illustrées et relié dans le même esprit que le Livre des Katas de Maître Murakami, est en cours de négociation avec les éditeurs et les infographistes.
Les repas partagés ainsi que les Assemblées Générales ont pris place dans la magnifique salle C1 de la
Maison des Sports de l’Union, située à 200m à peine du Dojo.
Notes de stage :
Lao-Tseu a dit : « Gouverner, c’est comme faire frire des petits poissons dans une poêle. Si l’on remue trop, ils s’émiettent. Si l’on ne les remue pas assez, ils brûlent ». Quand on enseigne, c’est pareil : si l’on cherche à corriger tout le temps le moindre défaut de chaque élève, ils vont saturer et partir. Si l’on ne les corrige pas, ils ne progresseront jamais.
« Les choses les plus banales, il faut les pratiquer jusqu’à l’extrême ».
« Il faut respirer par le pied dans les mouvements de pieds, par la main dans les mouvements de bras (défense ou attaque) »
Tchouang Tseu a dit : « l’homme banal respire par la gorge, l’homme véritable respire par les talons ».
« Quand on a mal à la tête, c’est qu’on y a trop d’énergie. Il faut penser sans penser pour la faire redescendre vers les pieds. [...] Pour s’endormir en quelques minutes, quel que soit le lieu, il faut faire la même chose ».
« En regardant comment quelqu’un se relève à la fin d’un Kata, on peut tout savoir de son exécution du kata, et de sa pratique ».
« En pratiquant tous les jours 30 katas, ça représente à peu près 10 000 katas par an. Pour progresser, il faut répéter,
répéter » ...
« Il faut éviter de se mettre en colère, que ce soit contre les autres ou contre soi-même. [...] Je ne crois pas que Maître Murakami ait été colérique. Il piquait pourtant parfois des colères terribles qui faisaient trembles les fenêtres du Dojo, quand il était mécontent de nos progrès. Mais, une fois qu’il sortait du métro pour se rendre au Dojo, un pigeon a fait une fiente sur l’épaule de son élégante veste. Il n’a rien manifesté, n’a pas juré, il s’est tranquillement rendu au Dojo, où il a entrepris de nettoyer sa veste. [...] Quand on rate un mouvement, une défense, il ne faut pas se mettre en colère contre soi-même ».
« En kumité, comme en kihon, on ne fait pas des mouvements avec les bras : on lance la main, le corps suit ».
« L’énergie sort par le centre de la main, quand on serre le poing, l’énergie est au centre de la main, pas au bout de la phalange du majeur ».
« Il faut éliminer les mouvements parasites (comme des poings qui se desserrent ou qui s’ouvrent, des bras qui s’écartent ...). Il y en a tellement que c’est pratiquement impossible. Ils traduisent que le corps est tendu. Pour corriger, il faut garder le poing serré tout du long du Kihon, d’un Kata ... Les mouvements parasites et les tensions disparaîtront d’eux-mêmes ».
« Pour un samouraï de l’époque Tokugawa, se faire tuer sans même avoir sorti sa lame du fourreau, d’au moins 3 doigts, c’était la honte, le déshonneur pour lui et pour sa famille. Cela signifiait qu’il n’avait pas perçu le sakki (énergie meurtrière) de son assassin, et donc, que son esprit était ailleurs ».
« Le Karaté, c’est le monde de l’esprit. Ce n’est pas le corps, ni la technique ».
« Il ne faut pas attaquer comme ça, pour voir si ça passe. Il faut déjà réaliser l’attaque dans le monde de l’esprit, traverser l’adversaire, puis réaliser ».
« En kumité, il faut créer une sorte de bulle autour de vous et de votre partenaire, il faut l’entourer ».
« Si l’on a jamais eu de crampe à la main, à force de serrer le poing, c’est qu’on ne travaille pas très sérieusement. Il faut garder les poings serrés 1 minute, 10 minutes, 1 heure, sans relâcher, et serrer plus fort encore en fin de oïzuki ».
« C’est aussi important, contrairement à ce qui a été fait face au Covid, de protéger les jeunes et non les vieux, et de revenir à une pratique plus stricte : usagi-tobi, moroashi, Kihon plus bas et plus loin. Ne pas sacrifier les jeunes du fait que l’âge moyen avance. Même s’il n’y a qu’un seul jeune il faut centrer la pratique sur lui. Sinon, et cela existe, ce sont des cours spéciaux pour OB (old boys) ».
Remerciements :
Un grand merci à Philippe Martinez et à ses élèves pour la mise à disposition de leurs magnifiques installations, pour l’organisation et pour toute la logistique de ce stage, qui nous ont permis de pratiquer et de nous retrouver dans d’excellentes conditions.
Merci à Luis de Carvalho d’être venu diriger ce stage.
Merci à tous les participants du stage, tout particulièrement à ceux qui sont venus de loin.
Un grand merci à Jésus Aguila et à Marie-Pierre Chanfreau-Aguila qui, bien que ne pouvant participer au stage, ont hébergé et véhiculé quatre participants venus de Paris et de Nancy.
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